Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Politique et Albanie

Dernièrement, j'ai découvert Tirana dans le cadre d'un voyage de groupe. Et étant donné l'actualité, au dernier soir, j'ai un peu discuté politique avec d'autres personnes. Et, notamment, des législatives. Nous avions tous prévu une absention conséquente et une victoire massive pour les candidats soutenus par Macron. Mais nous n'imaginions pas à quel point ! Tout d'abord, l'absention. 50% des gens se sont abstenus de voter ! Il y a plusieurs façons d'interpréter ce désintérêt, mais pour moi, cette abstention doit être comparée à celle du premier tour des présidentielles, qui était déjà élevée pour ce type de scrutin. Il faut comprendre que Macron, même s'il a gagné l'élection avec 66,10% des voix, a finalement réalisé cet exploit grâce au front républicain, et pas tant grâce à son programme. Et puisqu'une majorité allait de toute façon aller au président de la République, beaucoup d'électeurs n'avaient pas forcément envie de voter pour ces législatives. Mais ce qui marque vraiment dans ces résultats, c'est le raz-de-marée qui a laminé les partis traditionnels.Le PS, qui avait 50% de l'hémicycle auparavant, est tombé d'un coup d'un seul. Même les ténors tels que Jean-Christophe Cambadélis ont été éliminés ! Le PS n'est plus qu'un champ de ruines où tout, ou presque, est à réinventer. Pour le FN, c'est là aussi la débâcle. Le parti d'extrême droite n'a recueilli que 13,9% des voix. Une quasi-stagnation par rapport au scrutin de 2012, lors duquel le FN avait obtenu 13,6% des suffrages au premier tour et fait élire en tout et pour tout deux députés – Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen. Ce coup de maître de Macron pourrait cependant être une épine pour la suite de son quinquennat. Sans une véritable force d'opposition, le gouvernement prend en effet le risque d'être confronté à un troisième tour social. On le saura bien assez tôt avec le projet de loi travail ! Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de de l'organisateur du voyage groupe en Albanie.

Voir les commentaires

Des atteintes au droit de manifester ?

 Dans un rapport publié mercredi, l’ONG dénonce l’«impact démesuré» de l’état d’urgence sur ce droit, alors que plus de 600 mesures d’interdictions de manifester ont été prises depuis novembre 2015. Elle demande cinq décisions rapides, notamment vis-à-vis des stratégies de maintien de l’ordre. En un an et demi, 155 manifestations on été interdites et 639 mesures d’interdictions individuelles de manifester ont été prises contre des personnes par les autorités françaises. Ce bilan chiffré est celui d’Amnesty International. Dans un rapport publié mercredi (consultable en fin d’article), l’ONG s’intéresse à l’impact de l’état d’urgence sur le droit de manifester en France, en s’appuyant sur des observations de terrain ainsi que sur des entretiens avec des manifestants et des représentants de syndicats, dont un de policiers. Amnesty s’était déjà intéressée aux conséquences de cet état d’exception dans un précédent rapport. Cette fois, l’ONG se concentre sur la seule question des manifestations et de leur encadrement. Pour Amnesty, le constat est clair: de trop nombreuses manifestations sont interdites, sur des motifs injustifiés. L’organisation rappelle que les pouvoirs du préfet sont accrus en état d’urgence, en ce qui concerne le droit de manifester. «Tous les trois jours environ, une manifestation est interdite en France sous ce prétexte», celui de l’état d’urgence, souligne l’ONG. Cette dernière met également en cause le bien-fondé des décisions individuelles -interdisant la participation à une personne identifiée-: elles sont prises pour la très grande majorité «sous l’argument de prévenir les violences lors des manifestations, alors que le plus souvent il n’existait que peu ou pas d’éléments démontrant que ces personnes auraient participé à des violences». 

Voir les commentaires